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Une française en Allemagne
18 février 2012

Motricité mentale libre

En Allemagne les étudiants ont facilement 28 30 ans. Au premier abord je me suis demandée ce que tous ces jeunes adultes pouvaient bien faire pour mettre autant de temps à obtenir un diplome. En parlant avec certains d'entre eux j'ai pu en savoir un peu plus sur leur parcours. Leurs multiples parcours. Il n'est pas rare en allemagne de commencer une formation, d'arrêter, d'en recommencer une autre, de partir un an à l'étranger pour apprendre la langue ou/et de faire une année de bénévolat, des stages, de prendre un job, puis un autre, et de retourner à la fac. Bref il n'est pas rare d'experimenter un peu la vie, le monde pour savoir ce qui nous correspond et ce que l'on veut faire.Aujourd'hui j'ai 22 ans, je suis en master 2 et je passe pour un géni quand je le dis à des allemands. En fait non, j'ai juste toujours su ou cru savoir ce que je voulais faire dans la vie. Tout naturellement je me suis lancée sans hésitations dans des études longues, sans faire le moindre break pour expérimenter autre chose parce que le but c'est de finir au plus vite. Aujourd'hui je suis à quelques mois du diplome et je me pose une question existencielle et stressante, est ce bien ce que je veux faire toute ma vie? Est ce que si je devais choisir aujourd'hui un cursus je choisirai la même chose? Il y a de grandes chances que la réponse soit un grand non. Avoir 22 ans, être presque diplomée, et déjà se dire que l'on aurait peut être pu prendre une autre voie, plus adaptée à nos attentes c'est frustrant non?  En allemagne, j'ai bien l'impression que cette pression sociale, de finir au plus vite ce qui DOIT être fait n'est pas aussi présente (du moins dans l'environnement dans lequel j'évolue). Je ne veux pas avoir de regrets avant même d'avoir débuté ma vie professionnelle, c'est pour cette raison que j'ai pris la décision de partir en allemagne après mon diplome et de découvrir sur place ce que je veux faire (pour le moment)!

Une question me turlupine: Est ce que l'on reduirait une part de la souffrance au travail et de notre surconsommation d'anxiolotique et d'antidepresseur en france, en freinant un peu sur la vie attendue, en testant à droite à gauche et en découvrant enfin qui nous sommes et ce que nous voulons faire?

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